Huit ans après un accident, Disneyland Paris comparaissait ce mercredi au tribunal de Meaux pour blessures involontaires. Le jugement sera rendu le 9 mai.

Le terrible accident qui s’est produit dans l’attraction “Big Thunder Mountain” à Disneyland Paris, le 25 avril 2011, était au cœur des débats du tribunal correctionnel de Meaux, ce mercredi. La parc était jugée pour des « blessures involontaires par personne morale avec incapacité supérieure à trois mois ».

Ce jour-là, un visiteur avait été grièvement blessé à la tête par une poutre. Un rocher en résine s’était détaché dans un premier tunnel. Il était tombé sur la locomotive, augmentant alors son gabarit. C’est au moment de rentrer dans un second tunnel qu’une poutre avait été arrachée, tombant sur la victime.

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Un visiteur avait été grièvement blessé

« Je connaissais cette attraction. J’ai commencé à recevoir des projections. Je me suis couché sur mon fils pour le protéger », a raconté cet habitant de Grenoble (Isère) de 46 ans, qui avait été héliporté vers un hôpital, avant d’être placé en coma artificiel. Aujourd’hui, il marche difficilement et bouge son bras droit avec peine.

La présidente Pascale Piera s’est étonnée que la société Euro Disney n’ait pas diligenté d’enquête interne à l’époque, vu les enjeux pour le parc. Réponse du directeur juridique, qui représentait l’entreprise : « Nous avons pris le parti de coopérer avec la police et de faire confiance. Et nous avons fait en sorte que cet accident ne puisse plus se reproduire, en supprimant les rochers articulés ».

Deux rapports d’expertise – évoquant un amortisseur et un freineur d’air manquants (NDLR : retrouvés au sol après l’accident) – ont été décortiqués. Et c’est peu de dire que la partie civile, le parquet et la défense n’en ont pas eu la même lecture. Pour le procureur-adjoint Eric de Valroger, qui a requis 50 000 € d’amende, il y a bien eu « violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence ». Selon lui, si les contrôles obligatoires sur l’attraction ont bien eu lieu, « ils n’ont pas été effectués avec suffisamment de sérieux ».

Euro Disney plaide la relaxe

Les deux avocates représentant Euro Disney ont plaidé la relaxe. Me Magali Thorme s’est appuyée sur la jurisprudence qui « impose de désigner une personne physique » dans les poursuites. Quant à Me Emmanuelle Kneusé, elle est revenue sur les contrôles effectués sur l’attraction, qualifiant les conclusions de l’expert « d’hypothétiques, de contradictoires et de contestables ».

Pas sûr qu’on sache ce qui s’est passé ce jour-là. « Galilée avait dit : et pourtant, elle tourne. Moi je vous dis, et pourtant il est tombé », a résumé Me David Long, l’avocat du visiteur blessé. Le jugement sera rendu le 9 mai.

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Source : leparisien

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