Un agent de nettoyage avait trouvé la mort sur une attraction, le 6 octobre 2010.
Le délibéré a été rendu ce mardi par le tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne). L’employé d’Euro Disney a été relaxé pour homicide involontaire.
La société Euro Disney a été condamnée ce mardi à une amende de 200 000 euros par le tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne).
Elle devra verser 15 000 euros au titre du préjudice d’affection au frère de Daniel Halaburda, un agent de nettoyage de 53 ans, mort le 6 octobre 2010 alors qu’il intervenait sur l’attraction « It’s a Small World », au parc Disneyland Paris.
Il avait été écrasé par une barque de 800 kg dans un chenal d’eau. Me Emmanuel Rabier, l’avocat de la partie civile, a salué « une décision cohérente ».
Le tribunal a argumenté son jugement par « un retard dans la signature du plan de prévention » d’Euro Disney avec l’entreprise sous-traitante SIN & STES. Selon lui, Euro Disney avait aussi « manqué de corriger les erreurs de [cette] société ».
Le jour du drame, Daniel Halaburda et son collègue n’avaient pas utilisé leur cadenas nominatif pour signaler leur présence mais la société sous-traitante n’était pas représentée au procès car elle n’existe plus.
Jean-Luc*, un employé d’Euro Disney embauché trois mois plus tôt, avait appuyé sur le bouton de mise en circulation des barques.
Daniel Halaburda était tombé de l’embarcation avant d’être écrasé sous son poids. Il était décédé dans l’après-midi.
«Anarchie totale dans l’organisation du travail»
Défendu par Me Céline Lasek, Jean-Luc* a été relaxé pour « homicide involontaire ».
Il avait expliqué à l’audience ne pas avoir vu les deux agents d’entretien sur l’attraction, en raison de la pénombre et de la position de son poste de commande.
Le tribunal a considéré « qu’il ne pouvait pas, eût égard à ses responsabilités et à son ancienneté, connaître toutes les règles et qu’il ne pouvait pas être tenu responsable du fait que des agents étaient présents ».
Le tribunal a suivi la sévérité des réquisitions de Béatrice Kayser, substitute du procureur, qui avait dénoncé à l’audience du 2 mai une « anarchie totale dans l’organisation du travail » et « des négligences graves en termes de sécurité ».
Elle avait requis 400 000 euros d’amende et dix mois de prison avec sursis pour Jean-Luc*.
« Nous sommes profondément attristés par cet événement, a commenté la société Euro Disney après le rendu du jugement. Nos pensées vont vers les proches de la victime.
La sécurité est indissociable de notre culture et au cœur de toutes nos activités ». Elle n’a pas encore indiqué si elle comptait faire appel.
* le prénom a été modifié.
Source : Leparisien.fr