E=M6 spéciale 30 ans de Disneyland Paris

by Mister Andro
Publié le Dernière mise à jour le 6 minutes de lecture

Disneyland Paris fête ses 30 années d’existence ; l’occasion pour E=M6 de décrypter 3 lieux emblématiques du parc, côté coulisses où personne ne va, afin de découvrir la science étonnante qui se cache dans ces attractions phare.

Star Tours : un voyage dans l’espace sans quitter son fauteuil

Embarquer à bord d’une navette spatiale et voyager dans l’espace sans quitter son fauteuil, c’est possible grâce à cette attraction vedette du parc qui existe depuis 1992 ! Plongée dans l’obscurité… Face à un écran géant, des images du mythique film Star Wars défilent. Grâce à des lunettes 3D le réalisme est saisissant ! Mais le plus incroyable c’est que la navette bouge dans tous les sens, accentuant ainsi l’impression de voler ! Le secret de cette attraction se trouve sous les pieds des voyageurs : 6 vérins hydrauliques géants ! 

Björn Heerwagen, ingénieur, nous emmène dans les coulisses de l’attraction qui s’inspire des simulateurs de vol. «Techniquement, c’est une cabine, assise sur six vérins», explique-t-il. Ces vérins fonctionnent comme des «jambes géantes qui s‘allongent et se raccourcissent en permanence». Un détour par l’université Pierre et Marie Curie permet d’en savoir plus. Jean-Michel Courty, enseignant chercheur en physique, les compare à une seringue qui éjecte ou absorbe du fluide selon que l’on pousse ou tire sur le piston. Dans le cas d’un vérin, injecter ou aspirer du fluide va exercer une force dans un sens ou un autre. Dans le Star Tours, un circuit de 1600 litres d’huile permet d’activer les six vérins afin de soulever la cabine et 20 passagers, soit à peu près 20 tonnes. Quant à la sensation d’accélération face aux images diffusées, Björn Heerwagen indique: «On peut faire un mouvement en arrière de la cabine en la levant et quand on accélère on va commencer à descendre le simulateur pour avoir cette sensation de vitesse».

La Tour de la Terreur : une chute terrifiante parfaitement contrôlée !

À première vue, cela ressemble à un ascenseur mais cet ascenseur-là est différent : il réserve à ses passagers la peur de leur vie ! Imaginez, la cabine chute brutalement de 55 mètres à 46 km/h, l’équivalent de 13 étages ! Puis elle fait le yo-yo pendant 2 minutes. À l’intérieur, frayeurs et hurlements garantis ! Les passagers décollent littéralement de leur fauteuil, retenus heureusement par une ceinture de sécurité. Ils sont pendant quelques secondes en apesanteur ! 

L’ingénieur Björn Heerwagen emmène Mac Lesggy au sommet de la Tour où se trouvent les moteurs. Comme pour un ascenseur classique, la cabine est suspendue à des câbles reliés à une poulie et à un contrepoids pour la faire monter et descendre. Dans cette attraction, des câbles sont également présents sous la cabine et la tirent vers le bas, plus vite que s’il s’agissait d’une chute libre. «Voilà pourquoi on décolle de son siège. Seule la ceinture nous retient», analyse le magazine. La chute atteint des pointes à 46km/h, contre 5km/h pour un ascenseur classique. Pour autant, ce n’est pas la vitesse, mais les accélérations qui procurent des sensations fortes, comme le démontre «E=M6».

De mystérieuses plantes fluorescentes : comment ça marche ?

Le parc est connu pour ses espaces verts, ses arbres, ses sculptures végétales, ses fleurs… Ici la végétation couvre 300 ha, l’équivalent de 430 terrains de football ! Mais une invention va révolutionner le monde végétal… avec l’ouverture des jardins galactiques : des fleurs qui brillent à la nuit tombée ! Après des années de recherche, des chercheurs français ont mis au point un sérum composé de molécules fluorophores. Ces molécules émettent une lueur verdâtre lorsqu’on les expose à de la lumière noire. Vous allez voir que cette innovation étonnante pourrait bien un jour modifier notre paysage urbain !

«On se croirait sur une autre planète» s’émerveille une jeune visiteuse face aux plantes du jardin galactique qui brillent la nuit. Manon Hazebroucq, paysagiste conceptrice à Disneyland, explique qu’ils ont recours à un sérum qui entre dans la plante et en révèle la structure une fois exposée à une lumière noire (la même qu’on utilise en boîte de nuit et qui dévoile tout ce qui est fluorescent). C’est dans une jardinerie des Yvelines que la formule fluorescente a été mise au point. Elle renferme un fluorophore. «C’est une molécule qui contient des électrons qui vont être excités par les ultraviolets», indique Sophie Hombert, fondatrice de la société Aglaé. Évidemment, on retrouve ces derniers dans la lumière noire. Le sérum est absorbé par les racines et va être «véhiculé par la sève, via les tiges et les feuilles. Cela va se fixer sur les cellules des plantes pour révéler la fluorescence», poursuit-elle. Les végétaux vont ainsi briller entre 1 et 4 mois. Quand la plante va créer de nouvelles feuilles, le sérum va progressivement disparaître. Prochain objectif: essayer de faire briller des arbres.

E=M6 - Dimanche 1 mai à 20h25 sur M6

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