Le IAAPA, le salon européen des parcs se tient en ce moment Porte de Versailles à Paris. De quoi avoir une vision des manèges à sensation de demain.
Néons éclatants, vaisseaux fantômes, jeux vidéo et machinerie sur vérins, le hall 1 du parc des expositions de la Porte de Versailles a pris des faux airs de fête foraine pour l’IAAPA, le salon européen et professionnel de l’industrie des loisirs et des parcs d’attractions.
Plus de 600 exposants, venus du monde entier, y rivalisent d’ingéniosité pour séduire de possibles acheteurs, patrons de parcs ou de salles de jeux. Une participation record qui s’explique par la bonne santé du marché : en 2017, la croissance mondiale du chiffre d’affaires est de + 5 % et 171,5 millions de personnes ont franchi les portes d’un parc en Europe.
Demain s’annonce tout aussi radieux. Mais à condition que ces lieux géants continuent à innover. « Désormais, on estime qu’un parc doit investir chaque année entre 10 et 20 % de son chiffre d’affaires s’il veut continuer à séduire et augmenter son nombre de visiteurs. C’est vrai pour les petits comme pour les gros », constate Jacob Wahl, directeur allemand du salon. Alors, de quoi demain sera fait ? Petit tour d’horizon des tendances.
Toujours plus vite, toujours plus haut
Avec une pointe de vitesse à 240 km/h, le Formula Rossa à Abou Dhabi, ou une hauteur de chute de 139 m, le Kingda Ka dans le New Jersey, les montagnes russes semblaient avoir atteint le maximum de leurs performances. Mais les concepteurs continuent à rivaliser d’imagination.
Un parc en construction en Arabie saoudite promet déjà de battre le record de vitesse en grand huit avec 250 km/h ! En France, on reste plus modeste et pas un ne dépasse les 100 km/h. Mais l’Hexagone ne devrait pas échapper à la tendance « toujours plus vite, toujours plus haut ». « On ne peut pas remplacer les sensations des montagnes russes », défend Jacob Whahl.
Toujours plus d’immersion et de réalité virtuel (VR)
« Il ne s’agit plus aujourd’hui de proposer de simples manèges. Il faut raconter une histoire complète, avec une musique, une mise en scène, des décors. Il faut faire appel à tous les sens », affirme le directeur du salon avant de citer pour exemple « Escape from Gringotts », l’attraction phare, en 4 D, de la partie Harry Potter du parc d’attractions d’Universal Studios en Floride.
La réalité virtuelle, qui a déjà fait son apparition dans de nombreux parcs, comme Europa-Park avec l’attraction « Valérian », devrait encore se multiplier. C’est aussi dans un esprit immersif que le Futuroscope prépare l’arrivée de sa première montagne russe baptisée « Objectif Mars », prête en mars 2020.
Jouez avec votre portable
Et si, de simples utilisateurs, vous deveniez acteur de l’attraction ? De plus en plus de lieux développent des dispositifs en ce sens. « Dans un parc belge, un manège permet aux utilisateurs de voter pour savoir s’ils veulent aller en marche avant ou en marche arrière. C’est la majorité qui l’emporte. Dans un parc aquatique, les toboggans sont équipés tout le long de curseurs sur lesquelles il faut appuyer pendant la descente. On marque ainsi des points et on peut faire une compétition avec ses copains », détaille Jacob Wahl.
Mieux. Outre les nombreuses applications qui existent désormais pour se diriger dans les parcs ou connaître le meilleur horaire, certains vous invitent à utiliser autrement votre portable. « Au Danemark, il est possible de déclencher des jets d’eau ou de nourrir des animaux avec son téléphone. D’autres, comme à Disneyland Paris, propose des jeux en rapport avec l’attraction pour patienter dans les files d’attente (NDLR : Crush’Coaster). »
Texte : LeParisien; Photos : Androland