Le directeur de Plopsa Coo Jean-Luc Bertrand prend sa retraite

by Mister Andro
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Un chapitre entier vient de se tourner à Plopsa Coo : le directeur du parc Jean-Luc Bertrand a pris sa retraite. Il faisait presque partie des meubles. En effet, raconte-t-il, « j’ai travaillé ici dès mes études, à 18 ans. 

Son histoire

Jean-Luc Bertrand a passé sa jeunesse à Arbrefontaine (Lierneux – Belgique), avant de s’établir à Trois-Ponts. Mais sa carrière aura été presque exclusivement stavelotaine, dans un parc qu’il a marqué de son empreinte.

Après ses études techniques en électricité et électronique, l’ONEm lui propose trois emplois : à la Câblerie d’Eupen, à la brasserie de Diekirch, et à Télécoo, le parc proche de la cascade, alors propriété de la famille Dugardin. Celle-ci avait créé le télésiège dès 1955, un demi-siècle avant que Studio 100 et Plopsa reprennent les infrastructures.

En 2005, il fait route commune avec le nain Plop.

Lors de l’interrogatoire d’embauche, l’adjoint du propriétaire du parc apprend que le papa du jeune Ardennais a été prisonnier de guerre. Et comme l’adjoint avait lui-même fait partie de la Brigade Piron, qui avait participé à la libération de la France, puis à la conquête de l’Allemagne, en 44-45, il lui dira : « T’as l’air d’un bon gars ». Et c’est ainsi que débuta l’aventure, pour le Trois-Pontois.

Sous l’ère Télécoo, son horizon ne se limitera pas à la cascade. Il sera aussi envoyé à Ténérife, pour un autre parc de la famille, à Eupen, où les Dugardin avaient repris l’infrastructure du barrage, ou aux grottes de Remouchamps, pour électrifier les galeries.

Mais Jean-Luc Bertrand voulait se perfectionner et entamer des études d’ingénieur. Il en fait part à ses patrons. On lui répond qu’on veut absolument le garder et qu’il pourra aménager ses études d’ingénieur en électronique, à Verviers et à Liège, pour continuer à bosser au parc. D’où une belle carrière qui culminera à la direction.

Un de ses plus beaux souvenirs ?

Un de ses plus beaux souvenirs ? L’installation de la montagne russe de Vekoma, qu’il câblera complètement. Transformée, elle deviendra le Schtroumpfeur, rénové cette année après quelque 35 ans de bons services.

Et son attraction préférée ?

Mais son attraction préférée, ça reste le télésiège, auquel il a consacré son travail de fin d’études et dont il a connu les trois versions. « Une belle grand-mère de 68 ans », s’amuse-t-il. Des installations d’origine, il n’en subsiste que le béton dans le sol et les têtes de fût. En 2022, la firme chargée de l’ausculter s’est dite étonnée de son bel état. Le fruit d’une politique stricte de maintenance, avec des protocoles d’entretien échelonnés entre 3 mois et 5 ans.

Une politique rigoureuse

Une politique rigoureuse qui a fait que Jean-Luc Bertrand n’a connu qu’une intervention des pompiers au parc : quand le Mega Mindy Flyer, haut de 67 mètres, a été mis en service, en 2010. « Les techniciens autrichiens avaient serré le frein parachute un peu trop juste et les passagers avaient été bloqués à une trentaine de mètres. Je savais qu’il y avait juste deux switchs à réaliser. Mais les pompiers, par sécurité, ont voulu descendre les gens avec la grande échelle. »

Autre incident gravé dans sa mémoire : les inondations de 2021. « Alors, le 14 juillet, j’ai fait évacuer le parc à 14 h. On a été inondé de plus d’un mètre dans le dépôt. Si je n’avais pas pris cette décision, les voitures auraient été bloquées dans le parking, dans 30-40 cm d’eau, à 18h ». Avec les ravages que ça aurait produits au niveau de l’électronique des véhicules.

Source : sudinfo.be

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