Au Parc Walt Disney Studios, Noël se fête avec strasses et paillettes, au rythme des grands standards des années 1930. Avec son orchestre et ses chanteurs live, ses danseurs de claquettes et ses Personnages Disney, Mickey et le Big Band de Noël fait swinger Animagique Theater comme jamais. Pour InsidEars, le Metteur en Scène Arnaud Feredj a accepté de nous ouvrir les portes de ce club de jazz pas comme les autres !

Insidears Menu Arnaud, pour mettre en scène un spectacle comme Mickey et le Big Band de Noël, il faut avoir une vraie fibre musicale. Quelle place tient la musique dans ton parcours ?

Je chante depuis l’âge de cinq ans et j’ai commencé à travailler à Disneyland Paris il y a une douzaine d’années comme comédien et chanteur. Voilà bientôt trois ans que je suis Metteur en Scène et dans ce cadre, j’ai pu participer à la création de la MataDance. Je suis également Metteur en Scène Associé avec Juan Fuentes sur un autre grand spectacle musical, Mickey et le Magicien, pour lequel j’ai notamment développé la langue des signes et le rôle du narrateur.

Mon style de prédilection a toujours été le jazz et le gospel. Quand Disneyland Paris m’a demandé de développer Mickey et le Big Band de Noël, j’ai pris cela comme un cadeau. C’est vraiment un spectacle musical qui fait écho à ma culture artistique et scénique et c’est pour cela qu’il tient une place toute particulière dans mon cœur.

Arnaud Feredj Disneyland Paris

Insidears Menu Comment as-tu abordé la création de ce spectacle ?

Mickey et le Big Band de Noël est un hommage à l’univers du jazz des années 30. Nous sommes dans le club de jazz de Mickey, qui nous invite à redécouvrir les chants traditionnels de Noël et les chansons les plus emblématiques du répertoire des années 30. C’est un spectacle entièrement live avec 13 musiciens sur scène, trois couples de chanteurs et quatre couples de danseurs qui ont la particularité de faire des claquettes.

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Insidears Menu Quelles furent tes sources d’inspiration ?

Nous sommes partis d’un spectacle appelé Big Band Beat donné à Tokyo DisneySea au Japon, avant de suivre notre propre direction. Notre envie, c’était de mettre en avant le jazz et les clubs de jazz de New York. Pour la création de Mickey et le Big Band de Noël à Videopolis en 2017 sur lequel Emmanuel Lenormand avait collaboré, le décor et la scénographie étaient différents : on y voyait des buildings et une Statue de la Liberté qui soulignaient cet hommage à New York. Le spectacle a beaucoup évolué depuis : nos Personnages Disney préférés y ont contribué en apportant leurs propres envies musicales et nous avons intégré de nouveaux standards de jazz, comme cette année le fameux Cheek To Cheek. Ce fut une évidence pour moi de l’inclure car c’est ma chanson préférée. J’avais aussi vraiment envie d’amener un hommage au duo mythique Fred Astaire/Ginger Rogers.

Insidears Menu Comment crée-t-on un tel spectacle ?

J’ai autour de moi toute une équipe créative. Par exemple il y a le Chorégraphe, le département musical qui m’apporte toute son expertise et ses conseils, le département vocal, ou encore le Designer Costumes avec qui j’ai de nombreux échanges sur comment on peut faire évoluer ces costumes, comment ils peuvent représenter une idée, ou encore sur la manière dont j’ai envie qu’un costume bouge dans les chorégraphies. Il y a aussi le Designer Lumières, le Designer Audio, le Designer Vidéo, le Designer Effets Spéciaux, qui est en charge entre autre des confettis qui explosent à la fin ou du tapis de fumée durant la chanson White Christmas, ainsi que le Scénographe. Cela fait vraiment beaucoup de corps de métiers autour du spectacle et pour le spectacle. Et bien sûr je ne peux oublier Astrid Gomez, la productrice qui me suit chaque année depuis la création du spectacle !

Insidears Menu Mickey et le Big Band de Noël s’adresse vraiment à tous les publics, des jeunes enfants aux mélomanes avertis. Comment es-tu parvenu à un tel équilibre ?

Nous avons beaucoup discuté de cet aspect. Déjà, il s’agit du club de jazz de Mickey. Il est au centre de notre spectacle. On y retrouve également Minnie, qui parle tout de suite aux enfants quand elle chante I Love the Piano avec charme mais aussi avec humour. Quant à Dingo, il leur présente les instruments qui constituent le big band. Cette année, nous avons eu la chance d’avoir Donald, avec tout son côté farceur, qui a rejoint la troupe, et qui invite Daisy à le rejoindre. C’est un moment assez magique car Daisy passe de spectatrice du spectacle à performer sur scène. Cela fait sourire les grands, émerveille les enfants, et participe à initier ces derniers au jazz. A première vue, ce style de musique peut sembler élitiste, mais il n’en est rien. L’origine de cette musique est tout sauf élitiste. Elle s’adresse à tout le monde et au plus grand nombre.

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Insidears Menu Avec tous ses chanteurs, musiciens et danseurs, Mickey et le Big Band de Noël rassemble une troupe impressionnante.

Absolument. C’est une très grosse logistique, une énorme machine qui se met en route chaque année. On a énormément de monde sur scène – plus d’une trentaine d’artistes pour chaque représentation – et encore davantage si l’on compte la troupe toute entière. En plus, il y a une vraie osmose entre la scène et les coulisses. Parce que ce que l’on ne voit pas, c’est l’immense infrastructure qu’il y a derrière et qui permet à Mickey et le Big Band de Noël d’être joué jusqu’à cinq fois par jour. Il y a d’une part les habilleurs. C’est un spectacle qui comporte énormément de costumes : 31 designs différents, soit une centaine de pièces. De fait, nous avons besoin de beaucoup d’habilleurs pour effectuer tous les changements. Ça n’arrête pas ! Il y a aussi bien sûr toute l’équipe de régie : la régie plateau et l’équipe de machinerie derrière. L’équipe de cosmétologie, qui est là pour mettre tous nos artistes en valeur, l’équipe des lumières, et toute l’équipe de sonorisation qui fait un travail extraordinaire. Il faut savoir que chaque musicien du big band est sonorisé, ainsi que les six chanteurs présents sur scène, sans oublier Mickey lorsqu’il joue de la batterie, et même nos danseurs, avec un travail très spécifique sur le son des « claquettes ». C’est une infrastructure vraiment énorme et en même temps, c’est une vraie belle famille, totalement dévouée à notre spectacle. Je ne les remercierai jamais assez !

Insidears Menu Les artistes semblent en effet très attachés à ce spectacle.

Au fil des années, de vrais liens se sont tissés. Certains artistes nous demandent spontanément de revenir d’une année sur l’autre. Chacun d’entre eux apporte au spectacle, le nourrit et l’emmène vers d’autres horizons.

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C’est aussi une famille qui s’agrandit d’année en année. Comment se sont passés les castings de cette saison ?

Mickey et le Big Band de Noël, ça commence en fait dès le mois de février – ce qui fait que je suis un peu dans l’esprit Noël toute l’année ! On réfléchit au casting dès le mois de mars et on lance les auditions en avril. Il y a beaucoup de personnes à recruter, énormément de candidats à voir et à entendre, de nouveaux talents à découvrir. Pour moi, cette phase est un moment très spécial dans le développement du spectacle parce que je vais rechercher les artistes qui pourront incarner au mieux le spectacle et son univers si particulier. Ce n’est pas de la comédie musicale ; c’est vraiment du jazz. Et dans la mesure où l’intégralité du spectacle est chorégraphiée, on demande à nos chanteurs de vraies qualités de danseurs. Une partie du casting s’est déroulée à Paris, une autre partie à Londres, et nous avons effectué des auditions en vidéo pour nos artistes internationaux. Je suis très fier d’avoir une chanteuse australienne, une chanteuse israélienne et un chanteur américain. C’est vraiment un casting très large, et toutes ces cultures différentes se retrouvent autour du jazz. Pour les danseurs, une grande partie du casting s’est déroulée en Australie, à Sydney et à Melbourne. Une autre partie de nos danseurs a été recrutée en Angleterre et la dernière partie en France.

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Insidears Menu Entre Hollywood Boulevard et Toon Studio, Animagique Theater est la salle idéale pour accueillir un tel spectacle.

En effet, nous sommes ici à la croisée des chemins entre le style art déco d’Hollywood Boulevard, typique de l’Amérique des années 1930, que l’on retrouve dans notre scénographie et nos décors, et la présence de nos Personnages Disney préférés – Mickey, Minnie, Dingo et cette année Donald et Daisy -, qui permettent de faire le lien avec Toon Studio.

Animagique Theater, c’est aussi une salle très particulière pour moi parce que c’est également celle de Mickey et le Magicien, l’autre grande production sur laquelle je travaille. C’est une salle magnifique, avec un très grand plateau offrant d’énormes possibilités, qu’elles soient techniques, scéniques, artistiques et acoustiques. Nous disposons par exemple d’équipements dernier cri en matière d’effets spéciaux, comme la fumée lourde qui nous immerge encore plus dans l’ambiance des années 30 et le club de jazz de Mickey tel que je l’imaginais. L’acoustique y est aussi particulièrement travaillée pour nous permettre d’accueillir notre big band et de le sonoriser du mieux possible. Sans oublier les claquettes !

Insidears Menu Justement, quels défis représentent la sonorisation des claquettes ?

Le travail des claquettes, c’est ce que l’on entend bien sûr, mais c’est aussi ce que l’on n’entend pas ! Nous avons toute une préparation à l’avance pour déterminer le type de son que nous souhaitons avoir, quels pas particuliers de la chorégraphie on a envie de mettre en avant, quel artiste on a envie de sonoriser à tel moment du spectacle, notamment dans les solos. Et puis il y a certaines parties de la chorégraphie qui ne nécessitent pas d’entendre le son des claquettes et il faut aussi les prendre en compte. C’est tout ce travail que l’on fait avec le Designer Audio, l’Ingénieur Audio et moi-même.

Insidears Menu Et il n’y a pas que la scène puisque le spectacle investit aussi la salle !

Effectivement. C’était mon envie d’amener le côté glamour au plus proche de nos visiteurs et de les faire rentrer dans l’histoire. Mickey et le Big Band de Noël, c’est une histoire dans une histoire, un club de jazz dans un club de jazz ! Dingo vient donc dans la salle dans son costume de Père Noël, tout comme Daisy, qui nous fait le plaisir de venir admirer le spectacle avant que Donald ne l’invite à monter sur scène. Il y a enfin le tableau All Of Me dans lequel le crooner descend dans le public pour inviter une de nos spectatrices à danser avec lui !

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Insidears Menu Quel est ton moment préféré de Mickey et le Big Band de Noël ?

En fait, j’en ai deux. Il y a Cheek to Cheek, parce que c’est vraiment ma culture musicale et le côté glamour que j’ai envie d’insuffler et de communiquer aux visiteurs de Disneyland Paris, et Sing, Sing, Sing, parce que c’est le moment où Mickey s’exprime pleinement sur le plan artistique en jouant de la batterie, ce qui est assez exceptionnel, et parce qu’on y retrouve nos Personnages Disney préférés réunis autour du jazz et des claquettes. Car il n’y a pas que les artistes. Nos Personnages Disney délivrent aussi un message artistique très fort et j’espère cela sensibilisera les plus jeunes à ce style de musique magnifique !

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