Bienvenue à Mirapolis chantait Carlos ! Tout fan de parc d’attractions a déjà entendu ce nom au moins une fois dans sa vie. Tout a été écrit, dit, même les histoires les plus farfelues sur ce parc. En partenariat avec la page “Music On Parade”, découvrez chaque semaine notre chronique de l’été consacrée aux parcs disparus.
Mirapolis est né du rêve d’une enfant, qui voulait posséder son parc d’attractions. Dans les années 80, Anne Fourcade, l’architecte du parc dessine des croquis de ce qu’elle appellera plus tard Mirapolis. Ses croquis font référence à la culture Française, mais aussi à des marques de l’époque : Les Schtroumpfs. Mais le contrat est déjà signé pour les droits d’exploitation pour un parc à Metz.
Anne Fourcade veut un parc différent : Déjà elle souhaite un attachement au patrimoine culturel Français, mais aussi un schéma de circulation et d’architecture différents. Elle crée donc un tracer régulateur. Se tracer servira de référence pour dessiner les bâtiments. Chaque point de chaque bâtiment correspondant exactement aux points du tracer. Ce tracer est réalisé à partir du nombre d’or. Le schéma des allées du parc reprendra également le nombre d’or, avec des spirales entrecoupées de lignes droites.
Le parc ouvre avec comme but d’y faire une école de cirque d’Annie fratellini, et de faire défiler les élèves durant la parade. Autre école également, celle du théâtre, avec Robert Manuel, qui se produira sur les planches des scènes du parc.
1987, ouvre MIRAPOLIS. Parc différent puisque quasiment sans coulisse inaccessible au public. Chaque bâtiment est visible sur toutes ses faces. Différent également puisque c’est un parc à thème, dans lequel les parents et grands-parents peuvent voir et suivre leurs enfants et petits-enfants dans les attractions via des allées qui longent ces mêmes attractions.
Le parc recèle de nombreux clins d’œil. Le père d’Anne Fourcade, VRP globetrotter lui ramenait souvent de ses voyages des robots mécaniques, c’est ainsi qu’est née la cité des robots. Elle possédait également une collection de kaléidoscopes, il y en a eu un géant dans le Palais de Dame Tartine. Le restaurant de Gargantua s’appelait « Le Bon Géant », car le fils du directeur était grand et c’était son surnom.
Le parc recèle de nombreux clins d’œil. Le père d’Anne Fourcade, VRP globetrotter lui ramenait souvent de ses voyages des robots mécaniques, c’est ainsi qu’est née la cité des robots. Elle possédait également une collection de kaléidoscopes, il y en a eu un géant dans le Palais de Dame Tartine. Le restaurant de Gargantua s’appelait « Le Bon Géant », car le fils du directeur était grand et c’était son surnom.
La faillite arrive vite, puisque le parc a emprunté trop d’argent et n’a pas assez de fonds propres. Le taux d’emprunt était à 13 %. D’autres projets comme Astérix voyant la chute de Mirapolis reverront vite leur schéma financier avant de se lancer.
Les forains reprendront le parc dès 1989, mais le Crédit National, propriétaire des lieux met fin au bail d’exploitation en 1991 alors que les chiffres de fréquentation remontent. Le parc ferme définitivement le 21 octobre 1991. Les attractions sont vendues en majeure partie à Spree Park en Allemagne.
Les bâtiments ne trouveront pas une nouvelle vie. Le Crédit National ne souhaitant pas s’acquitter de la taxe foncière décide en 1995 de faire détruire les bâtiments. Gargantua, le géant (seconde statue creuse au monde) sera dynamité le 31 août 1995 à 17h00.
Reste de Mirapolis cette légende. Le parc qui fut le premier à être construit en France à partir d’un champ de blé, fut aussi le premier à disparaître. Le directeur du parc de l’époque avoue qu’il n’aurait pas fallu être le premier, il aurait fallu voir comment réagissaient et fonctionnaient les autres grands parcs en France.
Grace à Mirapolis, la TVA sur les parcs d’attractions fut créée. C’est aussi depuis Mirapolis que les organismes de contrôle inspectent les attractions et les valident.
La légende perdure toujours puisque le terrain est toujours présent et en friche 25 ans plus tard. La végétation a repris sa place, recouvrant les bassins, les allées et les dalles des anciens bâtiments.
Indélébile et historique, l’histoire du parc est désormais dans les mains de l’association Mirapolis Les Amis du Parc, qui a sauvegardé toutes les archives administratives du parc et de nombreux éléments de décors.
Mirapolis aura laissé une grosse empreinte. Parc novateur du fait de ses attractions, mais aussi de sa thématisation. Il fut l’un des premiers à commercialiser des objets, disques, cassettes de ses hymnes et spectacles.
