Le coup d’envoi des travaux était annoncé pour 2018. L’inauguration déjà fixée à juin 2019.
Contre toute attente, la reconversion de l’ancien parc d’attractions Mirapolis en village éco-nature vient d’essuyer un sérieux revers.
Dans l’ancien royaume de Gargantua, le rêve est devenu mirage.
Une merveilleuse illusion plombée par un projet trop ambitieux.
100 millions d’euros devaient être investis dans ce village au tropisme touristique d’une cinquantaine d’hectares avec ses cabanes en bois et son ambiance typiquement canadienne.
Dévoilé en décembre 2016, il y a presque un an, le fabuleux dessein de Mirapolis n’a pas résisté au retrait de la Caisse des dépôts.
Sans le soutien sonnant et trébuchant de la structure publique, tout est désormais remis en question.
Depuis la défection, les investisseurs privés, dont Immo Vauban, propriétaire d’un site posé sur la commune de Courdimanche, échouent à boucler un budget à l’appétit gargantuesque.
« Ils cherchent toujours un plan de financement viable, ils ont des difficultés à trouver des financeurs. 100 millions, c’est très coûteux. Le modèle économique reste à trouver.
C’était presque trop beau pour être vrai », confie dans un soupir Elvira Jaouën, maire Ps de Courdimanche.
25 ans que ça dure
Abandonné depuis 1991 et sa fermeture sur fond de fiasco financier, Mirapolis tarde à se dessiner un futur.
À Courdimanche, on continue pourtant de cultiver l’optimiste et de rester fidèle à ses idéaux.
« On aura bientôt les Jeux olympiques de Paris en 2024 et la Coupe du monde de rugby en 2023, ce site doit trouver sa place et on sait ce qu’on veut : un projet écolo sans logements, martèle Elvira Jaouën.
On a figé le projet et affirmé notre ambition, c’était bien de le faire. On a indiqué dans quelle direction on ne souhaitait pas aller.
On peut amender notre projet à la marge mais on ne le changera pas, on ne densifiera pas cette zone qui restera à vocation loisirs. »
En attendant une hypothétique reconversion, ce sont les gens du voyage qui depuis plusieurs mois ont investi Mirapolis.
Le dernier grand espace cergypontain vierge de toute construction se cherche encore et toujours un avenir.
Un quart de siècle que ça dure.
Source : Pressreader.com