Le président du directoire du Futuroscope Dominique Hummel a annoncé ce jeudi 14 décembre au soir son départ du Parc « à la fin du mois de mars 2018 », après 15 années passées à sa tête.
Dominique Hummel quittera ses fonctions de président du Directoire du Futuroscope fin mars 2018.
Il l’a annoncé ce jeudi 14 décembre au soir sur la scène du Top des Entreprises de la Vienne, organisé par le groupe Nouvelle République et le conseil départemental.
L’emblématique patron du Futuroscope aura passé 15 années à la tête du désormais 2 parc de loisirs de France.
En effet, Dominique Hummel peut être fier de quitter un Futuroscope affichant un succès insolent. « C’est le premier parc de province et le premier de la Compagnie des Alpes », a-t-il proclamé, sourire aux lèvres.
« Un Français sur deux est déjà venu au Futuroscope et on dépassera les deux millions de visiteurs à la fin des vacances de Noël », poursuivait-il.
Un record qu’il s’était fixé comme un défi. Et qu’il remporte.
” Il fallait croire à l’impossible “
Une belle fin de carrière donc, pour celui qui ne s’arrête pas totalement.
Impossible de stopper d’un coup quand on est « un travailleur dépendant, tatoué Futuroscope ».
Le futur de Dominique Hummel, ce sera donc de poursuivre à tiers-temps, sa mission de directeur de l’innovation à la Compagnie des Alpes, entamée il y a un an.
Mais désormais comme travailleur indépendant.
Arrivé dans la tourmente
Dominique Hummel est arrivé sur le parc en 2002-2003, en pleine tourmente, alors que le Futuroscope vivait sa plus grosse crise sous la gestion Amaury.
« Il fallait croire à l’impossible à cette époque », a-t-il rappelé hier soir.
« Il fallait faire évoluer le parc, réinventer les technologies.On a vécu des moments importants où la survie s’est jouée avec de sacrées décharges d’adrénaline. C’est ce que je regretterai le plus. »
C’est alors l’une des légendes du parc que Dominique Hummel a conté au public.
Celle de René Monory lui donnant le numéro de téléphone de Bill Gates, puis d’un aller-retour aux États-Unis quinze jours plus tard, et enfin, Microsoft qui acceptait de financer la Cité du numérique.
Parmi les anecdotes marquantes de ces quinze années, il a rappelé l’alerte à la bombe du 27 décembre 2008 avec 8.000 personnes à évacuer et plus récemment, la panne du Girotour avec la descente en rappel des visiteurs, dont une femme de 80 ans qui lui confiait n’avoir jamais fait ça de sa vie, et une petite fille lui racontant, les yeux brillants, qu’elle avait eu l’impression de voler.
Pour finir sa carrière dans la Vienne, Dominique Hummel lancera en février prochain le film de Thomas Pesquet projeté sur le plus grand écran du monde au Kinemax, puis le 19 ou 24 mars, l’attraction de Sébastien Loeb en VR et en 5D.
Pour le reste, pas de regrets: « Il n faut pas trop s’accrocher. Ce que je devais faire, je l’ai fait. Ce que je n’ai pas fait, d’autres le feront. »
Source : Centre-presse