Les riverains de Walibi manifestent leur inquiétude.
Ils sont plusieurs dizaines à avoir réagi à l’enquête publique sur la transformation et l’extension du parc d’attractions (une enquête qui s’achève le 16 mai).
Pour mener son projet à bien, Walibi sollicite l’octroi d’un nouveau permis pour les vingt prochaines années.
Et certaines de ses demandes ne passent pas du tout dans le voisinage.

La première remarque formulée par les riverains concerne le relèvement des limites générales de bruit.
Pour eux, les nuisances sonores générées par le parc sont déjà difficilement supportables (non seulement le bruit des attractions mais aussi les cris des visiteurs), il est donc inadmissible d’envisager une augmentation du seuil autorisé, en journée, le soir ou la nuit, comme le réclame Walibi.

“Nous sommes convaincus que Walibi joue un rôle important, il apporte un plus manifeste, tant à la commune qu’à la région, mais son extension ne doit pas se faire au détriment des habitants”, explique Philippe Platteau, président de l’ASBL Les Versants de la Dyle qui regroupe une centaine de familles.
La plupart d’entre eux étaient installés ici avant l’ouverture du parc. A l’époque, Walibi était un parc familial, il est devenu progressivement un parc à sensations fortes. Au milieu des habitations, c’est évidemment insupportable. Et donc les riverains en ont marre, tout simplement.”

Non au doublement des journées exceptionnelles

Aujourd’hui, Walibi dispose aussi d’une série de dérogations qui lui permettent de fonctionner plus tard en soirée.
Le parc souhaite doubler ce nombre de journées exceptionnelles (de dix à vingt) et assouplir les règles en ce qui concerne les dix journées d’entreprises autorisées par an (durant ces journées, le parc est loué).
Mais les riverains n’en veulent pas non-plus.

L’association Les Versants de la Dyle estime enfin que le terrain de quatre hectares prévu pour l’extension du parc vers Limal (le long de la N238) doit rester une zone verte qui fait office de tampon pour préserver les habitations des nuisances.
Elle s’oppose donc à la modification du plan de secteur sollicitée par Walibi pour faire de cette zone une zone de loisirs.

En haut de l'image, la situation actuelle. En bas, une projection de ce que souhaite faire Walibi sur les quatre hectares de zone verte. - © Walibi

“Ce terrain est devenu l’espace technique de Walibi, mais il se trouve près de la rue qui mène vers le centre du village.
Et Walibi prévoit d’y construire un super-coaster qui sera le plus grand, le haut et le plus rapide d’Europe, et fatalement très bruyant.
Donc beaucoup d’habitants qui étaient peu impactés avant le seront beaucoup plus suite à l’installation de cette attraction en 2021.”

Des recours en vue, si nécessaire

Les riverains se disent déterminés.
Ils annoncent déjà que si le permis est accordé malgré leurs objections, ils introduiront un recours auprès du ministre, et s’il le faut, plus tard, au conseil d’Etat.
Au passage, ils déplorent l’attitude de Walibi qui ne les auraient pas informés de ses projets lors des réunions de concertation organisées trois fois par an avec la ville de Wavre et la Région wallonne.

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