Halloween est encore loin. Mais la semaine la plus fréquentée de l’année se prépare déjà au parc Walibi Belgium.
Avec Kevin Blandina aux commandes.
«Si on veut faire quelque chose de qualité, on doit être soucieux du moindre détail.» Kevin Blandina est responsable de la costumerie Halloween de Walibi.
Un boulot qui, bien que couplé à celui de coordinateur des opérations, l’occupe toute l’année.
Les deux seuls mois où il ne prépare pas Halloween, il débriefe l’édition précédente.
Walibi a choisi de proposer un Halloween «steampunk» à ses visiteurs.
Et cela oblige effectivement à soigner les détails.
Le steampunk, c’est un style rétrofuturiste qui allie notamment cuir et cuivre, où les roues dentelées sont omniprésentes.
La série télé et le film Wild Wild West (Les Mystères de l’Ouest) sont des exemples grand public d’univers steampunk.
«C’est difficile de trouver des vêtements steampunk. On a commencé en achetant des échantillons. Mais on s’est vite rendu compte que ça cassait super vite. Du coup, on se tourne beaucoup vers les États-Unis où le steampunk n’est pas considéré comme un déguisement mais comme un style.»
Mais on n’en trouve pas à tous les coins de rue, pour autant.
Il faut saisir la balle au bond. Et mettre le prix.
Kevin Blandina sort une paire de chaussures dont les talons sont décorés de plaques métalliques et de rouages indéniablement steampunk. 400€.
On n’aura, cela dit, pas d’autres détails du budget.
Mais quand il parle de souci du détail, il ne plaisante pas.
Même les costumes qui s’éloignent du style steampunk ne se trouvent pas tout faits.
Le costume de mineur zombie est plus compliqué qu’il n’y paraît, par exemple.
«On pourrait penser qu’il s’agit de le rouler dans la terre pour qu’il soit sale. Mais on ne peut pas demander à un comédien de passer une journée dans un costume qui est vraiment sale. On doit donc créer de la fausse crasse.»
C’est la même chose pour les prothèses qui donnent l’impression de cicatrices profondes ou de plaies purulentes.
Elles sont à usage unique. Chaque jour, l’équipe d’une vingtaine de maquilleurs réalise en journée les prothèses qui seront appliquées le lendemain.
Lors de notre visite des coulisses de Walibi, Kevin Blandina jongle avec le sang. Trois sortes différentes.
Les restes de l’année dernière.
Des palettes de maquillage vont arriver d’ici novembre.
Un peu plus loin, les masques sont stockés sur une étagère.
Machoire décrochée, visage purulent, dents acérées, orbites explosées…
Pas de doute: il y a de quoi effrayer les âmes sensibles.
Avec toujours ce souci du détail que Kevin Blandina illustre avec cette précision peu ragoûtante: «Dans ce masque, on peut injecter du liquide pour remplir les pustules de pus. Le personnage peut ainsi percer ses pustules et faire s’écouler le pus…»
{tab title=”Halloween en chiffre”}
Halloween à Walibi, c’est 20 maquilleurs et plus de 300 acteurs et figurants.
Il y a plus de 400 costumes en réserve. Ce sera, cette année, la 19e édition d’Halloween à Walibi.
La première édition a eu lieu en 2000, quand le parc était propriété du groupe américain Six Flags.
Avec 160 000 visiteurs, la semaine d’Halloween est, de loin, la plus chargée du parc d’attractions wavrien.
{tab title=”Recherche 300 figurants”}
Walibi vient de mettre une offre d’emploi en ligne sur son site : le kangourou recherche plus de 300 acteurs et figurants pour effrayer ses visiteurs, en novembre prochain.
Les auditions auront lieu fin juillet et début août.
Aucune qualification particulière n’est demandée, si ce n’est la capacité à faire peur.
Le charisme est un atout, notent les responsables du recrutement.?
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Source : lavenir