Le drame est survenu samedi après-midi lors d’une sortie en famille au nouveau parc aquatique de Plopsaqua à Hannut. Une plainte pour non-assistance à personne en danger a été déposée. Une enquête est lancée.
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La personne victime d’une noyade il y a une dizaine de jours dans le parc aquatique de Plopsaqua Hannut-Landen est décédée, a signalé le procureur de division du parquet de Liège, Damien Leboutte, mardi. La victime s’appelait Paul et était père de famille.
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Pour le CEO de Plopsaqua, Steve Van den Kerkhof, le parc n’a rien à se reprocher. Des contrôles stricts réalisés par un organisme allemand avant et après l’ouverture du parc n’ont débouché sur aucune remarque négative. « Nos installations sont sûres ».
Les nouvelles installations de Plopsaqua à Hannut, inaugurées en juin dernier, sont de nouveau le théâtre d’un accident grave. Le drame s’est joué samedi après-midi, vers 13h30. David, un père âgé d’une quarantaine d’années, est de sortie avec ses deux grands enfants pour un moment de détente en famille. Sa compagne les dépose devant le nouveau parc aquatique. Le papa et ses enfants décident de tester la rivière sauvage. Quelques minutes plus tard, les enfants ne trouvent plus leur papa. C’est à ce moment qu’ils alertent les maîtres-nageurs, mais il s’est écoulé plusieurs minutes entre le moment où David est resté sous l’eau et celui où il est pris en charge. « Nos installations ne sont pas en cause. On voit bien sur les caméras qu’il a levé la main et les agents sont intervenus rapidement. Il a fait deux arrêts cardiaques et on l’a ranimé avant que les secours ne le transportent à l’hôpital. Notre personnel a bien fait son travail », annonce Steve Van den Kerkhof, le PDG de Plopsaqua en Belgique.
Du côté de la famille, le discours est autre. « Il s’est écoulé au moins 5 minutes avant l’intervention des secours. Je suis allée déposer plainte pour non-assistance à personne en danger à la police ce lundi matin. Les images des caméras ont été saisies. J’ai rencontré le directeur du site de Hannut, il s’est dit désolé et a été très empathique. Il m’a assuré de sa volonté de tout faire pour qu’un tel accident ne se reproduise plus. On verra ce que l’enquête dira », témoigne Valérie B., la compagne de David. Transporté depuis samedi à l’hôpital MontLégia à Liège, le père de famille est dans un état critique et son pronostic vital est engagé. Un électro-encéphalogramme a été réalisé. La famille est dans l’expectative et attend les résultats avec inquiétude et impatience.
D’autres accidents plus ou moins graves
Ce n’est pas la première fois que le nouveau parc aquatique de Plopsaqua, à cheval sur les communes de Hannut et de Landen est le théâtre d’accidents plus ou moins grave. Le dimanche 5 septembre vers midi, un petit garçon a failli se noyer dans la piscine extérieure où la profondeur est limitée à 1m40. Ce sont les visiteurs qui l’ont sorti de l’eau et lui ont prodigué les premiers soins d’urgence avant que les maîtres-nageurs n’interviennent pour prendre le relais et le ranimer.
Un mois auparavant, Francine une sexagénaire hannutoise a glissé et s’est cassé le bras en voulant faire quelques descentes de toboggan le 23 juillet. Un quinquagénaire de Grand-Hallet s’est blessé après un tour dans l’attraction la rivière sauvage. Les Hannutois accusent les dirigeants du nouveau parc aquatique leur reprochant d’avoir ouvert les installations sans avoir toutes les dispositions nécessaires en matière de sécurité. Sur les réseaux sociaux, les nouvelles installations de Plopsaqua recueillent plusieurs commentaires négatifs. Le PDG se défend et assure que les attractions sont soigneusement contrôlées par des experts. « Nos installations ont fait l’objet de contrôles stricts avant leur ouverture et après. La rivière sauvage a été contrôlée par des équipes de la société TUFF d’Allemagne et des Pays-Bas, il n’y a eu aucune remarque négative. Nos installations sont sûres. Mais c’est comme quand vous marchez sur une chaussé et que vous glissez, ce n’est pas la faute de celui qui a fait la chaussée », commente Steve Van den Kerkhof.