Cette décision de fermeture du delphinarium repose sur la volonté du Parc de se concentrer sur son activité historique de parc d’attraction.
Concernant spécifiquement le devenir des huit dauphins, le Parc Astérix a travaillé et échangé durant près de quatre ans avec les ONG et les experts scientifiques pour disposer d’une visibilité claire et documentée quant aux meilleures solutions futures selon les critères suivants : adaptés aux dauphins, nés en bassin ou y vivant depuis près de 30 ans ; scientifiquement éprouvées quant aux installations, aux soins et au personnel ; économiquement solides, donc dotés de financement à longs termes et de toutes les autorisations administratives sur plusieurs années.
Après études des options et à la lumière dess nombreux échanges avec les experts scientifiques et les vétérinaires compétents, il est apparu qu’aucun site ou programme de réintroduction ne présentait les garanties requises et que, par leur âge, leur origine majoritairement captive et l’éloignement géographique de leurs populations d’origines, ces dauphins ne pouvaient pas être considérés comme des animaux pouvant faire l’objet d’un programme de réintroduction offrant toutes les certitudes quant à leur sécurité.
Toutes les démarches administratives, vétérinaires, logistiques ont donc été entamées pour que les 8 dauphins du delphinarium du Parc Astérix soient transférés lors du premier trimestre 2021 dans des delphinariums parmi les 27 européens reconnus par les instances scientifiques et gouvernementales, répondant aux meilleurs critères de bien-être animal énoncés par l’EAZA et respectant les impératifs de l’European Association for Aquatic Mammals (EAAM) quant à la juste mixité génétique.
Par ailleurs, les premières évaluations vétérinaires permettant l’accord de transport par les services de l’Etat, demandent à être approfondies concernant un dauphin, Femke. Agée de 39 ans et souffrant, depuis plusieurs années, d’une maladie neurovégétative (Syndrome de Cushing), son état de santé actuel s’est dégradé ces dernières semaines, en lien avec l’évolution de sa maladie. A date, les soigneurs sont toujours en observation concernant la compatibilité de son état de santé avec un éventuel transfert. Comme ils l’ont toujours fait, Ils suivront les indications des vétérinaires avant de prendre toute décision concernant son avenir au Parc et au sein de son futur site d’accueil.
Le Parc Astérix a choisi de tenir confidentiel les destinations futures des dauphins et les dates de transfert afin d’assurer la sérénité des personnels en charge de ces transports et la fluidité des convois pour minimiser les risques lors de ce moment sensible pour lequel ils réuniront toutes les conditions et obligations nécessaires.
Enfin, les 10 salariés du delphinarium disposent tous aujourd’hui de solutions d’avenir professionnel choisies et sécurisées : sept restent au Parc, au sein d’autres services / activités ; un a choisi de se réorienter via une formation diplômante financée par le Parc ; deux ont souhaité quitter le parc pour mener des projets personnels.
Que va devenir le delphinarium ?
“C’est un très bel amphithéâtre en plein air de 2 000 places. Nous allons le conserver et y proposer un nouveau spectacle aquatique. Nous avons lancé un concours en ce sens.” explique Nicolas Kremer au Parisien.
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Les 23, 30 et 31 janvier, le Parc Astérix a procédé aux transferts de sept de ses huit dauphins dans des delphinariums européens. Dans le détail, ces transferts se sont faits par groupe d’animaux présentant des affinités pour respecter le lien social indispensable à ces mammifères marins : Guama et Cecil ont été transférés le 23 janvier au Kölmarden Djurpark en Suède ; Bahia, Beauty et Belize, le 30 janvier, au Mundomar, Benidorm (Espagne) ; Baïly et Aya, le 31 janvier, à l’Océanografic de Valence (Espagne).
Tous sont arrivés en bonne santé grâce à l’implication des équipes et aux mesures mises en place pour garantir les transferts, en parfaite collaboration avec les services de l’Etat, le Ministère de la Transition Ecologique, la DREAL et les services vétérinaires du Département.
Par ailleurs, le Parc Astérix tient à rappeler les raisons de ce choix des delphinariums et à apporter des précisions concernant certaines fausses informations. Aucun dauphin n’a été vendu, conformément aux lois régissant l’échange d’animaux sauvages. L’ensemble de ces transferts a été encadré par les instances européennes et françaises, notamment l’European Association for Aquatic Mammals (EAAM), les conventions CITES accordées par le Ministère de la Transition Ecologique et la coordination de l’EEP (Programme européens pour les espèces menacés), dans le respect des règlements en vigueur.
Le choix des delphinariums européens a été validé par des experts scientifiques et des études concernant le bien-être de ces dauphins nés en delphinariums ou y vivant depuis près ou plus de 30 ans. Par ailleurs, ces structures bénéficient de personnels qualifiés et experts des dauphins et sont soumis à une des législations les plus strictes en termes de bien-être animal.
Concernant l’option des sanctuaires, il est nécessaire de rappeler qu’il s’agit de projets d’enclos marins en mer avec des filets délimitant un périmètre. A date, il n’existe aucun enclos marin actif en Europe et concernant ceux qui pourraient potentiellement ouvrir dans plusieurs mois, voire années, nous ne disposons d’aucune visibilité sur les garanties scientifiques, administratives et financières pour assurer le bien-être des dauphins durant plusieurs décennies. Un constat qui nous a conduit à ne pouvoir conclure aucun accord concernant tout placement en enclos, face à l’inexistence de ceux-ci et à l’incertitude quant à leur éventuelle ouverture et pérennité.
Enfin, et alors que nous avions tout préparé pour son transfert vers un delphinarium français afin de minimiser le temps de transport et donc les risques, nous avons été contraints de faire le choix triste et très difficile de soulager Femke de ses souffrances. Face à ses difficultés respiratoires sévères, son absence d’interactions avec les soigneurs et les autres dauphins, son état de léthargie avancée et ses arrêts alimentaires répétés, les différents vétérinaires chargés d’évaluer sa capacité à supporter un transfert nous ont recommandé de lui offrir une fin de vie rapide et sereine, au sein de son environnement familier.
Agée de 39 ans, Femke était atteinte du Syndrome de Cushing depuis plusieurs années, son état de santé s’était très fortement dégradé ces dernières semaines, conséquence de l’évolution de cette maladie neurodégénérative incurable.
Pour son bien-être, et malgré l’immense douleur des équipes, nous avons pris les décisions nécessaires pour l’accompagner dans sa fin de vie avec le plus grand respect, comme bien d’autres propriétaires d’animaux sont amenés à le faire pour éviter toutes souffrances inutiles dans des situations similaires
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