Le parc Astérrix retrouve progressivement ses visiteurs, mais son chiffre d’affaires « devrait baisser de 40 % cette saison ».

Malgré les contraintes imposées par le contexte sanitaire, le directeur du Parc Astérix affirme pouvoir accueillir jusqu’à 15 000 personnes dans « de bonnes conditions ». 

Après trois mois de fermeture dû à l’épidémie de Covid-19, c’était la grande question pour la direction du Parc Astérix, au moment de la réouverture, le 15 juin. Les visiteurs seront-ils au rendez-vous? « Le contexte était fluctuant, nous naviguions un peu à vue », reconnaît Nicolas Kremer, directeur général du parc.

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Pour limiter les risques, les réservations sont alors la seule façon de se procurer des billets. « Paradoxalement aux pertes financières liées au confinement, il fallait freiner la fréquentation afin de pouvoir accueillir tout le monde dans de bonnes conditions sanitaires. Imaginez les conséquences si un nouveau cluster était découvert en lien avec le parc, la sécurité restait une priorité. »


Une jauge d’occupation maximale de 15 000 personnes

Après un démarrage en douceur, 3000 visiteurs par jour soit 25 % de la capacité habituelle la première semaine, le village gaulois s’est progressivement rempli : 6 000 visiteurs la deuxième semaine, puis entre 8000 et 12000 la troisième… Un chiffre resté stable depuis. « Jusqu’à 15 000 personnes pourraient désormais être accueillies dans de bonnes conditions », assure le directeur.


Pour les visiteurs, c’est désormais masque obligatoire dans l’ensemble du parc.

Sur le port du masque rendu obligatoire dans l’ensemble du site depuis le 8 août, Nicolas Kremer assure ne pas avoir rencontré de problèmes. « Il y a bien eu quelques récalcitrants mais nous avons décidé d’être stricts sur le sujet. Les équipes de sécurité ont été doublées par rapport à un été classique et ceux qui s’obstinent sont exclus après deux avertissements s’ils ne se plient pas à cette règle. »

Et ce vendredi matin dans les allées du parc, les visiteurs sont bien présents, tous masqués comme il se doit. « Nous sommes un peu inquiets mais il faut bien vivre, résume cette famille venue de Strasbourg. L’obligation du masque est plutôt rassurante et nous prenons nos précautions en nous nettoyant les mains régulièrement. »


Une technologie pour réduire les regroupements à l’entrée des attractions

S’il est difficile de faire respecter la distanciation sociale, le parc a sorti une nouveauté technologique de sa manche pour tenter de pallier en partie ce problème. Les visiteurs peuvent désormais utiliser Filotomatix, une file d’attente virtuelle disponible sur l’application du Parc Astérix.

Déjà prévue, mais avancée en raison du contexte sanitaire, elle permet d’obtenir un horaire de passage sur six des attractions phares. « L’attente est réduite et côté mesures sanitaires, on y gagne en réduisant les regroupements, résume Nicolas Kremer. Je suis persuadé que c’est quelque chose que nous devrons pérenniser pour le confort des visiteurs qui, pendant ce temps, peuvent profiter du site autrement. »


Une application mobile détermine des heures d’arrivée pour les participants aux manèges, ce qui permet de fluidifier le passage, permettant ainsi de mieux respecter la distanciation sociale.

Toutes les attractions sont restées ouvertes, même si certaines animations ont dû être modifiées. Deux spectacles couverts ont toutefois été annulés : « On ne pouvait pas garantir de bonnes conditions ».

Le défilé gaulois, une des nouveautés de l’été, a été reporté et les photos avec les personnages de la bande dessinée se font désormais avec des décors qui font office de barrière sanitaire.


Un taux d’occupation de 90 % dans les hôtels du parc

La plupart des aménagements ont été repoussés d’une année mais le nouvel hôtel “Les quais de Lutèce”, qui devait ouvrir en avril a accueilli ses premiers visiteurs en juin. « Et c’est une très bonne surprise avec 77 % de taux d’occupation en juillet et 90 % en août, se réjouit Nicolas Kremer. Les Français restent en France pour leurs vacances et je pense que l’on en bénéficie. »

Mais ces bonnes nouvelles s’accompagnent d’une menace qui plane perpétuellement au-dessus du parc : la possibilité d’une deuxième vague de coronavirus et d’une nouvelle fermeture du site. « Autant je ne suis pas inquiet pour cet été, autant les périodes d’Halloween, Noël et même du printemps prochain sont plus préoccupantes, reconnaît Nicolas Kremer. Cette saison, c’est peut-être 40 % du chiffre d’affaires en moins. Nous avons la chance d’avoir une trésorerie saine mais cela deviendrait compliqué si nous devions connaître à nouveau un tel épisode. »

Source : leparisien.fr

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