Le 27 août 1997, le Sirocco se bloquait dans le looping : 1h20 la tête en bas à Walibi en Belgique.
Ces images ont marqué de nombreux Belges. Le Sirocco, célèbre attraction de Walibi, est tombé en panne au pire endroit, le 27 août 1997. Le problème du Sirocco a eu un retentissement bien au-delà des frontières. Il faut dire que la scène, rarissime, aurait pu mal se terminer.
Le mercredi 27 août 1997, vers 17h, le Sirocco se met en marche pour un nouveau tour. Mais l’attraction manque de puissance au moment de s’élancer, la propulsion du train de plusieurs tonnes est trop faible. Le Sirocco ne va pas assez vite et s’immobilise, au pire endroit, en plein looping.
Les 26 visiteurs se retrouvent la tête en bas, coincés dans leur fauteuil par la barre de sécurité des nacelles. C’est le début d’un calvaire de plus d’une heure pour ces amateurs de sensations fortes. Impossible dans l’immédiat de relancer vers l’avant ou l’arrière les wagons. Ils sont en parfait équilibre dans le looping et le train est complètement bloqué.
Les pompiers arrivent mais leur intervention est compliquée, ils sont incapables de sortir en toute sécurité les personnes coincées. La manœuvre est dangereuse, à plus de 20 mètres de haut.
Vers 18h23, c’est finalement à l’aide d’une grue et d’un verrin que le train est poussé et redescendu avec les 26 infortunés passagers. Ils sont un peu sonnés, mais rien de grave a priori. Neuf personnes sont emmenées à l’hôpital pour observation mais le quitteront une heure plus tard.
C’est la première fois depuis son ouverture en 1982 que le Sirocco connaît pareille panne avec des personnes coincées dans cette position. L’enquête menée montre qu’une pièce de sécurité du système s’est brisée au lancement du train. La vitesse du Sirocco a été moindre à cause de cet incident et l’attraction s’est arrêtée à cet endroit par un malheureux hasard. Le train n’aurait jamais dû réussir à grimper aussi haut et aurait normalement dû redescendre de lui-même.
Les Unes et articles du journal l’Avenir Brabant wallon en 1982
Témoignages
Jean-Marcel Thomas, directeur général de Walibi à l’époque
«C’était effectivement malheureusement un affreux hasard, nous n’avions rien à nous reprocher. Mais je me souviendrai toujours des 48 heures qui ont suivi l’accident. C’était incroyable. Toute la presse était là, venue même de l’étranger. Je vivais harcelé par les paparazzis. J’étais poursuivi par des photographes. J’ai même eu des journalistes dans mon jardin! Ce qui était fou, c’est que nous avons eu 10% de visiteurs en plus les mois qui ont suivi l’accident. Tous voulaient voir cette attraction en vrai…»
M. Fritsch, père de deux passagers
«Nos enfants avaient quartier libre et on s’était donné rendez-vous à 17h pour se retrouver. On a vu de loin le Sirocco arrêté en haut. On savait qu’ils devaient y aller. Comme ils n’étaient pas au point de rendez-vous, on est allé voir. Après cinq minutes, on a vu qu’ils étaient en l’air. On a pu leur parler et on leur disait de ne pas paniquer, que tout se passerait bien, de tenir le coup…
À un moment, ils ont fait reculer la foule, seuls les parents ont pu rester à proximité», raconte le papa, qui estime que le sauvetage aurait pu aller plus vite. «Une fois nos enfants libérés, une infirmière nous a dit qu’ils devaient d’abord rester un peu assis. Parce qu’ils ont encore la tête gonflée».